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La déportation

Le 22 juin 1941, le Reich attaque l'U.R.S.S. sans déclaration de guerre. A partir de cette date, les Allemands de la Volga sont déportés et dispersés. L'accusation de trahison et l'ampleur de leur déportation reste un élément distinctif sur lequel nous reviendrons à la fin du chapitre. Mais il n'empêche que leur situation matérielle se confond avec celui de tous les ressortissants soviétiques d'origine allemande qui deviennent pour le gouvernement des ennemis potentiels. Certes, les agents de la terreur stalinienne avaient déjà porté atteinte à la liberté des colons allemands et les arrestations, d'abord à l'encontre des koulaks, étaient devenues de plus en plus arbitraires. C'est à l'occasion des récits des évacuations de 1941 que ceux qui étaient alors des enfants mentionnent l'absence du père. Lensch Hübert raconte que son père fut arrêté en 1931. « Il fut accusé d'avoir donné du blé à son frère, ce qui n'était pas vrai. »89 Olga Reiswich se souvient : « En 1938, ils avaient pris mon père. C'était Staline qui faisait ça, c'étaient ses ordres. »90 Mais c'est l'entrée des troupes de l'Allemagne nazie en U.R.S.S. qui déclenche la déportation de grande ampleur. Elle touche à partir de la Seconde Guerre Mondiale 1,5 millions d'Allemands de l'U.R.S.S.91
Avant toute considération distanciée, il convient de donner la parole aux témoins. Ils rendent compte en premier lieu, de conditions de vie, ou plutôt de survie dramatiques et en cela, leurs récits ne diffèrent pas, quel que soit leur lieu d'origine, par exemple l'Ukraine ou Orenbourg, à l'Ouest du Kazakhstan ou la République de la Volga.
Ils racontent d'abord le départ précipité. Albert Sauer, originaire de la République de la Volga, dans la région de Unterwalden, se souvient du discours officiel et de la réalité : « Officiellement, il était permis à chaque famille d'emporter une tonne de ses biens, mais en réalité, nous eûmes le droit d'emporter seulement nos quelques vêtements et des provisions pour la route. »92 Olga Reiswich, qui vient de Stavropol dans le Caucase, apporte le même témoignage : « Nous n'avions le droit d'emporter que le couchage et les provisions pour un mois et tout le reste fut laissé sur place. »93

Le transport se faisait par le train dans des wagons à bestiaux. Les détails sont restés empreints dans les mémoires. Ella Bauer, née le 21 Mars 1926 à Schafhausen, dans la région de Saratov se souvient : « Il n'y eut plus d'école, parce que le 4 septembre nous avons été déportés, c'est-à-dire évacués du village. On nous amena sur les bords de la Volga, tout près de la ville de Saratov. Là, nous restâmes une journée. Il y avait une tempête, à tel point que les vagues de la Volga nous atteignaient. Nous sommes restés là pendant deux jours. C'est alors qu'un train arriva avec beaucoup de wagons et on nous a poussés dans ces vieux wagons - 42 par wagon - et ils ont été fermés, nous avons roulé pendant 14 jours et 14 nuits, et nous sommes arrivés en Sibérie. »94 Gustav Wall et sa femme Olga Wall sont partis d'un petit village au Sud de Liesandehöhe, dans la région de Saratov. Leur récit n'est pas écrit, mais ils se souviennent eux aussi des détails. Tous les chevaux avaient été réquisitionnés et c'est donc sur des charrettes tirées par des bœufs qu'ils ont été emmenés à la gare la plus proche, pour là encore être entassés dans des wagons à bestiaux. Ils mentionnent la puanteur, l'arrivée à 4 heures du matin dans la nuit et le froid. Madame Wall attendait son premier enfant. 95
Les conditions de transport le confirment : « Ce n'était pas une évacuation, c'était le chemin de l'exil », selon les termes d'Albert Sauer.96 Lui aussi, doit attendre deux jours en plein air, du 7 septembre au 9 septembre 1941. « Par chance », écrit-il, « il faisait très beau ». C'est le soir du 9 septembre qu'ils sont « chargés dans des wagons à barreaux ».97 Ils étaient 104 personnes dans son wagon. Il sait aussi expliquer la durée du voyage : « Notre chemin de Engels jusqu'à la petite gare de Koshurla dans la région de Novosibirsk dura 17 jours. La voie plus directe de Saratov vers la Sibérie était prise par le transport des troupes et des munitions. »98
Le convoi était bien sûr, sous la surveillance de Russes. Kornelius Fröse, qui a lui, fait partie des hommes retirés du front, raconte le voyage de sa mère : « Tous furent chargés dans des wagons à bestiaux et transportés sous surveillance, jusqu'au Kazakhstan. »99 C'est aussi sous les ordres des Russes que les Allemands sont transportés de la gare d'arrivée à un lieu de destination plus reculé. Kornelius Fröse raconte : « Là-bas, on avait envoyé toute une escadre de traîneaux tirés par des bœufs, des chameaux et conduits par des Kazakhs qui durent emmener les Allemands à 100 kilomètres et au-delà, jusqu'à Aulen, au Kazakhstan. »100

D'autres durent partir par leurs propres moyens et les plus démunis eurent à affronter des conditions inhumaines. Valentina Epp raconte comment sa grand'mère en fut réduite aux dernières extrémités .Selon les ordres du pouvoir soviétique, elle dut abandonner sa maison en Ukraine pour se rendre au Kazakhstan. Elle avait 13 enfants. Pour les nourrir, elle devait mendier, mais précise Valentina Epp, « elle ne pouvait mendier qu'en allemand. Très souvent, on l'a chassée. Parfois, on lui a donné à manger. »101 Seuls deux enfants, la mère de Valentina et sa tante, ont survécu à la dysenterie et à la famine.

L'arrivée sur les lieux de la déportation est dans tous les cas marquée par la difficulté à supporter le climat froid. Olga Reiswich se souvient : « Quand nous arrivâmes au Kazakhstan, il faisait froid, il gelait à moins 40 - moins 45 degrés et nous étions arrivés d'une région chaude. Les fenêtres n'ont pas dégelé de tout l'hiver. »102 Gustav Wall raconte aussi que l'hiver à Tomsk était très froid, au- delà des moins 50 degrés. « C'est d'ailleurs le premier hiver, remarque-t-il, qui avait été le plus froid ».103 Il explique aussi que quelques années plus tard, il faisait moins froid, grâce à la chaleur humaine dégagée par leur propre présence. C'est la même remarque que fait Helene Epp, déportée à Kotlas. Elle est arrivée un 26 décembre par moins 52 degrés. Au matin, elle dut détacher ses cheveux de la paroi du baraquement dans lequel elle avait dormi. Ils étaient collés par le gel. Sa grand-mère mourut une semaine après leur arrivée.104

Les conditions d'installation diffèrent et montrent que la déportation s'est faite dans l'urgence. En effet, parfois le gouvernement soviétique a tenté d'imposer la présence des populations déplacées aux habitants. Albert Auer raconte l'arrivée de sa famille dans un kolkhoze de la région de Novosibirsk. Le responsable du kolkhoze doit lui-même supporter les insultes du couple chez qui il a prévu de les loger. La cohabitation fut donc pénible. Albert Sauer se souvient des détails : « Tôt le matin, Awdotja Mitrofanowna allumait le poêle et faisait cuire dedans plusieurs chaudrons de pommes de terre pour elle, les cochons, les oies et les autres volailles. Notre mère n'avait pas le droit d'approcher du poêle avant qu'elle n'ait fini. »105Olga Wall 106 dont l'enfant devait naître bientôt était logée chez une vieille femme russe avec qui l'entente fut difficile. Peu de temps après, on imposa encore dans la maison l' hébergement d'Allemands déplacés de Leningrad. C'est aussi chez l'habitant que la mère de Kornelius Fröse trouve un abri, « dans des huttes en argile, très basses, avec une - deux fenêtres. Là, ils habitent avec des Kazakhs. On peut s'étonner quand même que, malgré les habitations si petites dans lesquelles ils s'abritaient eux-mêmes, ils accueillirent les Allemands. »107

Mais ce type de logement n'était réservé qu'à la population qui n'avait pas été enrôlée dans ce que les Allemands ont appelé « l'Armée du travail forcé »108 En effet, la plupart des Allemands en âge de travailler, non seulement les hommes, mais aussi les femmes et jusqu'aux enfants dès l'âge de 14 ans sont réquisitionnés pour des travaux et ils ne trouveront alors sur place, la plupart du temps que des baraquements, au mieux des maisons de bois, mais, comme Olga Reiswich, parfois aussi des tentes. Elle raconte : « En 1943, nous habitâmes en hiver sous des tentes, pendant trois mois, au bord de l'eau. »109 Gustav Wall se pose la question devant les baraquements à Kemerovo, dans la taïga, précise-t-il, bien loin de la ville: « Qui les avais construits là ? » 110 Helene Epp a la réponse dès son arrivée à Kotlas. Elle constate alors qu'il y avait déjà des koulaks, déportés ici en 1930.111 Près de Perm, Gerhardt Dörksen, trouve aussi des Russes qui avaient été envoyés là, « des gens cultivés », remarque-t-il. 112

Ainsi donc, même si dans les derniers mois de 1941, on constate que les Russes n'avaient pas préparé cette évacuation, du moins à cette date, le gouvernement, qui a déjà une expérience du goulag organise rapidement un service de travail forcé de grande ampleur. Albert Sauer cite une date : « Le 23 janvier 1942, tous les hommes capables de travailler furent enrôlés dans le service de travail. »113 Beaucoup d'hommes avaient déjà été emmenés avant cette date, qui signifie en fait, une généralisation de la mesure. Bientôt, ce sera le tour des femmes et des jeunes filles. Albert Sauer précise aussi la date : « En Novembre 1942, les femmes allemandes aussi, à partir de seize ans et qui n'avaient pas d'enfant de moins de trois ans furent enrôlées aussi dans le service du travail »114 Dans les témoignages recueillis, on retrouve des noms de lieux et des travaux cités par Alfred Eisler : « Les troupes des Allemands mobilisés furent employées à la construction d'installations industrielles, de lignes de chemins de fer, de routes, de canaux ainsi que dans la mine. 12 000 Allemands furent envoyer à Solikamsk, rien que pour la construction d'usines d'armement. D'autres lieux d'intervention furent Sverdlovsk, Niznij Tagil, Ivdel', Vorkuta, Celjabinsk, Kemerovo, Aktjubinsk, Karaganda, Dzezkazgan, etc... »115 Les survivants et leurs enfants racontent ce qui a été enduré. Erna Reichert cite le cas de son père qui a travaillé dans les mines de charbon de la région de Perm : « Le 6 Novembre 1942, mon père dut aller à Gremjatschinsk, région de Perm. Il n'avait que 16 ans et dut faire le dur travail de la mine. »116 Gerhardt Dörksen a travaillé lui aussi dans les mines de Perm, pendant 5 ans. 117 Kornelius Fröse a travaillé dans des mines de la région de Moscou, mais a participé aussi à la construction d'une voie de chemin de fer près de la Volga, la ligne Oulianovsk - Kazan.118 Olga Reiswich ne précise pas à quelle ligne de chemin de fer elle a été employée. Elle se souvient du dur travail : « J'avais travaillé, travaillé dur, nous avions dû faire du terrassement, en hiver, construire une ligne de chemin de fer. » 119 Elle n'était pas loin de la Volga et elle avait ensuite été occupée au travail du bois : « Nous devions sortir le bois de la Volga et le fixer sur des wagons avec des cordes. Jusqu'au printemps, au mois de mai, alors ils nous conduisirent dans la forêt et là, nous dûmes abattre des arbres. »120
On pourrait donc considérer que, du moins durant le temps des hostilités entre l'U.R.S.S. et l'Allemagne, il s'agissait de mettre en place une économie de guerre. Les populations déportées remplaçaient les ouvriers russes partis au front. Alfred Eisler donne un chiffre qui permet d'évaluer l'ampleur de cette mesure : « Le nombre total des Allemands requis au travail forcé est estimé à environ 100 000 personnes. »121
D'ailleurs, les soldats allemands, enrôlés dans l'armée soviétique en 1940, avaient tout de suite été retirés du front. C'est le cas de Gerhardt Dörksen 122, mais aussi de Kornelius Fröse qui, après la guerre contre la Finlande, terminée en mars 1940, est envoyé en Arménie à Leninakan : « C'est ainsi que je continuai mon service à Leninakan jusqu'en 1941, jusqu'au début de la guerre avec l'Allemagne. »123

Ainsi donc, beaucoup d'éléments ont permis à l'opinion la plus couramment admise de s'imposer. L'analyse la plus répandue est que tous les ressortissants soviétiques d'origine allemande furent victimes d'une mesure de guerre. C'est un fait indéniable : non seulement , c'est l'entrée en guerre de l'Allemagne contre l'U.R.S.S. qui a provoqué la déportation des ressortissants soviétiques d'origine allemande, mais il y eut dans certains cas, une volonté d'extermination de la part des Russes à l'égard du peuple ennemi. C'est ainsi que Gustav Wall explique que la cantine à Kemerovo était sur une butte et qu'on ne pouvait y arriver qu'après avoir franchi un fossé profond. Il fallait escalader la pente trois fois par jour et ceux qui ne pouvaient plus grimper restaient là, dans le fossé. D'après ses estimations, sur 3 000 hommes rassemblés là, environ la moitié mourut.
Gustav Wall met aussi en doute l'intérêt du travail qui leur fut imposé. Ils devaient abattre des arbres qui étaient ensuite tirés par des chevaux jusqu'au fleuve. En fait, on ne pouvait débarder que vingt troncs par jour. « Les arbres abattus sont encore là-bas, » ajoute-t-il. A la fin de la guerre, son sort s'est nettement amélioré et dès le 7 novembre 1944, on le renvoya à Tomsk où les conditions de vie furent plus acceptables.124

Pourtant, les deux camps ne furent pas toujours si bien délimités. Les récits des survivants démentent par leur multiplicité et leurs nuances l'idée trop figée de l'hostilité entre deux peuples qui pourrait expliquer, voire même, pour certains, justifier toutes les exactions. Ainsi, la lettre signée du prénom Isaak Jakob et adressée à sa sœur Neta, remet en question la thèse trop simpliste du conflit nationaliste. Isaak Jakob écrit : « Le lendemain, nous ne reçûmes de notre délégué au parti, rien à manger, il n'y avait rien non plus à acheter. Par chance, je réussis à mendier cent grammes pour 20 roubles auprès de Görzen Hein. »125 La lettre semble avoir été poursuivie à plusieurs reprises. Quelques lignes plus loin, il raconte : « Ici, je suis à l'hôpital, je suis enflé. »126 Il mentionne ses frères : « Alors, j'ai tout de suite pensé à David, il est sans doute mort. Je n'ai pas de nouvelles de Johann non plus. »127 Tout en s'excusant des maladresses de sa lettre, il annonce brutalement la disparition de deux personnes parmi leurs proches : « C'est mal écrit, mais la pensée y est, reçois les plus cordiales salutations de ton frère Isaak. Oncle Joh. Kröker et Peter sont morts le 3/IV. »128 Jakob Isaak mourut de faim comme ses deux frères. Et pourtant, les derniers mots qu'il ajoute encore à la suite de ses salutations prouvent qu'il ne pensait pas du tout que ses souffrances pouvaient être dues à son origine allemande. Il incite sa sœur à combattre le nazisme : « Ne perds pas courage », plus vous serez motivés dans votre travail et plus vous serez consciencieux, plus vite arrivera la victoire contre le maudit « hitlérisme ».129

Chacun avait donc son opinion qui ne correspondait pas forcément à celle du groupe dans lequel on aurait voulu ranger les individus. Mais plus encore, que les prises de parti, dont on peut toujours mettre en doute la sincérité, la claire conscience d'avoir été ballottés au hasard des décisions plus ou moins arbitraires est l'élément dominant des récits des déportés. L'exemple de Kornelius Fröse est significatif. Il a en effet, connu un destin particulièrement tourmenté, et dans sa manière de le présenter, il en fait ressortir l'absurdité. weiter

Remarques

89 Témoignage écrit dans le cadre des cours pour adultes à l'école populaire de Beckum - Wadersloh et publié dans un recueil intitulé : « Zuhause in der Fremde - Aussiedler und Aussiedlerinnen erzählen von deutschem Leben im Alten Russland » : « Chez nous, à l'étranger - des rapatriés parlent de la vie des Allemands dans l'ancienne Russie » P. 20 Texte en allemand : « 1931 wurde er verhaftet, er wurde beschuldigt, er habe seinem Bruder Getreide gegeben, welches nicht wahr war. »
90 Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " 1938 hatten sie meinen Vater genommen. Das tat Stalin, seine Befehle."
91 Le chiffre de 1,5 millions est celui des habitants allemands sur le territoire de l'Union soviétique avant 1939 fourni par Joachim Rogall P. 1 dans l'ouvrage cité note 1, mais c'est aussi le chiffre indiqué par Heinz Nawratil dans son ouvrage intitulé : « Schwarzbuch der Vertreibung 1945 bis 1948 » : « Le Livre noir de la déportation de 1945 à 1948 ». La déportation commencée en 1941, ayant encore cours en 1948, les chiffres peuvent être mis en parallèle.
92 P. 25. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : « Es war offiziell jeder Familie erlaubt, eine Tonne Hab und Gut mitzunehmen, aber in der Tat durften wir nur unsere paar Kleider und Essen auf den Weg mitnehmen. »
93 P. 12. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Mitnehmen durften wir nur Bettsachen und Essen für einen Monat, und das andere blieb alles stehen."
94 P. 8. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : « So gab es aber eine Schule mehr, weil am 4. September sind wir ausgesiedelt worden, d.h. aus dem Dorf gefahren worden. Brachten uns an die Wolga, ganz dicht an die Stadt Saratow. Dort lagen wir einen Tag. Es hat sehr gestürmt, dass die Wellen der Wolga uns getroffen haben. Zwei Tage lagen wir, da kam ein Zug mit vielen Waggons, und man hat uns in diese alten Waggons hineingejagt. 42 Mann im Waggon - und zu, da fuhren wir 14 Tage und Nächte , kommen an in Sibirien."
95 Témoignage recueilli en Avril 2000 à Lippstadt en République Fédérale d'Allemagne.
96 P. 25. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : « Das war aber keine Übersiedlung, das war der Weg in die Verbannung."
97 P. 25. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Zum Glück war das Wetter sehr schön"..." in Gitterwaggons verladen"
98 P. 25. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Die kurze Eisenbahnstrecke von Saratov nach Sibirien war mit Soldaten und Kriegsmunition besetzt."
99 P. 5. Ouvrage cité note 74. Texte en allemand : " Und so wurden alle in Viehwagons eingeladen und unter Aufsicht bis nach Kazachstan gefahren"
100 P. 5. Ouvrage cité note 74. Texte en allemand : " Dort hatte man schon eine ganze Schar von Schlitten mit Ochsen, Kamelen und Fahrleuten Kasachen hingeschickt, welche die Deutschen bis zu 100 km. Und noch weiter fahren mussten."
101 Récit recueilli lors d'une interview en août 1998 à Warendorf.
102 P. 12. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : « Als wir ankamen in Kasachstan, war es kalt, 40-45 Grad
Frost, und wir waren aus der warmen Gegend gekommen. Die Fenster waren den Winter über nicht aufgetaut.
103 Interview déjà mentionnée note 95.
104 Récit recueilli lors d'une interview en Avril 2000 à Lippstadt en République Fédérale d'Allemagne.
105 P. 26. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : "Früh am Morgen heizte Awdotja Mitrofanowna den Ofen an und kochte darin einige Kessel Pellkatoffeln für sich, die Schweine, Gänse und anderes Geflügel. Bis sie nicht fertig war am Ofen, durfte unsere Mutter nicht an den Ofen."
106 Récit recueilli lors de l'interview déjà mentionnée note 95.
107 P. 5. Ouvrage cité note 74. Texte en allemand : " ... in Lehmhütten, sehr niedrig: eins - zwei kleine Fenster gebracht. Da wohnten sie zusammen mit diesen Kasachen. Man muss sich denn noch wundern, wenn sie auch selbst nur geringe Wohnungen hatten, so nahmen sie denn noch die Deutschen auf."
108 Le terme allemand est « die Trudarmee ». Il reprend le terme russe.
109 P. 12. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " 1943 wohnten wir im Winter in Zelten, drei Monate am Wasser."
110 Témoignage recueilli lors de l' interview déjà mentionnée note 95.
111 Témoignage recueilli lors de l'interview déjà mentionnée note 104.
112 Témoignage recueilli lors d'une interview en Avril 2000 à Warendorf en République Fédérale d'Allemagne.
113 P. 27. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Am 23. 1. 43 wurden alle arbeitsfähigen Männer zum Arbeitsdienst einberufen."
114 P. 27. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : « Im November 42 wurden auch alle deutschen Frauen ab sechzehn Jahre, die keine Kinder hatten, zum Arbeitsdienst ( in die Trudarmee ) einberufen.
115 P. 16. Article d'Alfred Eisfeld dans l'ouvrage cité note 1. Texte en allemand : " Die Trupps der mobilisierten Deutschen wurden beim Bau von Industrieanlagen, Bahnlinien, Straßen und Kanälen sowie im Bergbau eingesetzt. Allein zum Bau eines Rüstungsbetriebes in Solikamsk kamen 12 000 Deutsche. Andere Einsatzorte waren Sverdlovsk, Niznij Tagil, Ivdel', Vorkuta, Celjabinsk, Kemerovo, Aktjubinsk, Karaganda, Dzezkazgan, usw."
116 P. 23. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Am 6. November musste mein Vater nach Gremjatschinsk, Gebiet Perm. Er war nur 16 Jahre alt und musste die schwere Arbeit in der Kohlengrube machen."
117 Témoignage recueilli lors de l'interview déjà mentionnée note 112.
118 Témoignage recueilli lors de l'interview mentionnée note 74.
119 P. 12. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Ich hatte gearbeitet, schwer gearbeitet. In der Erde, im Winter mussten wir graben, eine Eisenbahnstrecke bauen."
120 P. 12. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Aus der Wolga mussten wir Holz herausziehen und auf in die Waggons legen mit Stricken... Bis zum Frühjahr, im Maimonat, da überführten sie uns in den Wald, da mussten wir Bäume fällen."
121 P. 16. Ouvrage cité note 1. Texte en allemand : " Die Gesamtzahl der deutschen Arbeitsarmisten wird auf etwa 100 000 Personen geschätzt."
122 Interview mentionnée note 112.
123 P. 3. Ouvrage cité note 74. Texte en allemand : " So diente ich also in Leninakan bis 1941, bis zum Kriegsanfang mit Deutschland."
124 Récit recueilli lors de l'interview déjà mentionnée note 95.
125 P. 11. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : "Den anderen Tag bekamen wir bei unserem Politruk (Parteiverbindungsmann) schon nichts zu essen, zu kaufen war auch nichts. Zum Glück von Görzen Hein. Bekam ich hundert gr. Für 20 Rubel ausgebettelt..."
126 P. 11. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : "Hier liege ich jetzt in der Bolnize (Krankenhaus), bin geschwollen."
127 P. 11. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Dann ich dachte gleich an David, er wird doch wohl tot sein. Von Johann weiß ich auch nichts."
128 P.11. Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Schlecht geschrieben, gut gemeint, sei herzlich gegrüßt von Deinem Bruder Isaak. Onkel Joh. Kröker und Peter sind den 3/IV gestorben."
129 P. 11 Ouvrage cité note 89. Texte en allemand : " Verzage nicht. Je besser und gewissenhafter Ihr zu Eurer Arbeit steht, umso schneller kommt der sieg über den verfluchten Hitlerismus."


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